Cela fait trois jours que tout fonctionne de travers ici. Dès le lever, les embrouilles commencent. Et c'est conscient en plus! "Maman, je suis ronchon, je me suis emmêlé les pieds et me suis levée du pied gauche!" dixit ma puce de 5 ans! "Grrr... et bien, recouche-toi et recommence!" pensais-je, sans le dire...
Dans ces journées où tout commence mal, rythmées par les disputes, les plaintes et les reproches, il me semble toujours difficile de ne pas voir que le négatif. C'est comme si les défauts de chacun de mes enfants me sautaient à la figure... et que j'étais au rebond, prête à riposter! 
Sauf qu'hier, il y a eu un atelier Faber et Mazlish! Et qu'on a traité des rôles dans lesquels on enfermait nos bambins, tels des pots à confiture, bien fermés, bien étiquetés!
Du coup, quand le petit homme de la famille, (qu'on cataloguerait trop facilement et bêtement de tête en l'air),  en stress pour partir à l'école, me crie qu'il a oublié de préparer ses affaires de piscine, je saute sur l'occasion et ... me tais!
Je descends au vestiaire et le regarde préparer ses affaires.
- Dis-donc, c'est drôlement responsable que de se souvenir que tu avais la piscine, moi j'avais oublié! lui ai-je glissé. 
- Ouais, mais c'est parce que la maîtresse nous l'a rappelé à 11h30, répond-il peu persuadé.
- Ok. Mais y penser et les préparer seul, et rapidement en plus, c'est que j'appelle de la responsabilité! 
Déjà à moitié dehors, Tistou arrête la porte et me dit: "Maman, je t'aime trop! Tu es la meilleure des mamans!"

Wouah! Il ne m'en fallait pas plus pour effacer les X dernières prises de tête de la journée! 

C'est donc ça dont il a besoin: qu'on lui donne des occasions pour se présenter une nouvelle image de lui-même! D'ailleurs, il est tellement enfermé dans cette étiquette de "celui qui ne pense pas à ses affaires" ou d'irresponsable, qu'au premier abord, il ne m'a pas cru et a attribué le mérite à sa maîtresse. Il s'est dévalué lui-même!

Leçon du jour: l'estime de soi de nos enfants dépend du regard que l'on porte sur eux.
En relevant ce qu'ils font de bon, plutôt qu'en condamnant ce qui ne nous convient pas, on remplit leur réservoir d'estime d'eux-mêmes. On leur donne confiance en ce dont ils sont capables.
A partir de là, plus de raison de se lever du pied gauche, si l'on sait que la journée nous réservera des réussites et que nos parents seront là pour les mettre en lumière!

Alors, vite au lit et vivement demain!

Les pleurs, la pointe de l'iceberg!

Voilà plusieurs jours que ça dure et là je ne gère plus!
Johanne, tout juste 5 ans, crie, pleure, se jette par terre à la moindre contrariété.
"Je ne veux pas être la dernière à descendre!" "Je veux pas cette assiette!" "Noooooon, pas le bain", "j'aime pas ces bottes!"... ... Et encore, là, c'est quand elle sait pourquoi elle pleure!!
Monsieur et Madame Parents s'arment de leurs outils Faber et Mazlish  et de patience, mais sans résultat majeur. Elle fait même la sourde oreille à présent!

Après moultes discussions parentales sur les caprices de l'enfance qui n'en sont pas, mais quand même un peu, enfin parfois,... Il nous est venu l'idée de changer de cap: et si le problème n'était pas chez cette petite coquine capricieuse (ou pas!), mais chez nous??! (silence...)

Faut dire qu'à force de répéter que la petite soeur fraîchement arrivée est vraiment très souriante et qu'elle est super facile, Johanne doit l'avoir compris maintenant! Et certainement que le bref séjour de Madame Parent à l'hôpital n'est pas passé si inaperçu que ça!

Du coup, on reprend ses outils Faber et Mazlish et on recommence un peu différemment!

Ca donne ça par exemple, lors d'une de ses fameuses crises:
- Où est passé ma petite Johanne Soleil? Je la cherche partout. J'en ai tellement besoin, car depuis quelque temps il pleut dans cette maison et sans elle, impossible de retrouver le soleil.
- Elle est à l'hôpital! grogne Johanne
- Ah! bon! Mais est-ce grave?
- Oui, elle s'est fait rouler dessus par une voiture!!
- Oh! Mais comment est-ce arrivé? demandais-je.
Après m'avoir raconté son histoire de voiture, elle est allée chercher Johanne Soleil à l'hôpital et la bonne humeur est revenue à la maison. Affaire à suivre!;-)

Les pleurs sont souvent la pointe de l'iceberg. A nous de chercher ce qui se cache là-dessous! ​